Affluent : Se dit d’un cours d’eau qui rejoint un autre cours d’eau, généralement plus important, en un lieu appelé confluence.
Aléa : Dans le domaine des risques, désigne un événement naturel ou technologique potentiellement destructeur, ainsi que ses caractéristiques physiques (emprise, probabilité, intensité…). Dans le cas des inondations, les principales caractéristiques pour caractériser l’intensité (niveau de danger) sont la hauteur d’eau, la vitesse d’écoulement et la vitesse de montée des eaux.
Alerte : Transmission d’une information par les autorités à destination du public, par tous moyens appropriés, afin d’informer d’un événement à risque en cours ou imminent et fournir les consignes à suivre.
Amont : Partie d’un cours d’eau qui, par rapport à un point donné, se situe entre ce point et sa source.
Anthropique : Relatif à l’espèce humaine et à ses activités.
APIC : Avertissement Pluies Intenses à l’échelle des Communes. Il s’agit d’un service d’avertissement automatique signalant en temps réel le caractère exceptionnel des précipitations en cours à l’échelle d’une commune.
Aquifère : Ensemble de roches qui peut contenir une nappe d’eau et dont les caractéristiques physico-chimiques sont homogènes. Les deux critères essentiels pour qu’un milieu soit aquifère sont sa porosité (présence d’espaces vides dans la roches) et sa perméabilité (capacité à laisser circuler l’eau).
Aval : Partie d’un cours d’eau qui, par rapport à un point donné, se situe après ce point dans le sens de l’écoulement de l’eau.
B
Barrage : Ouvrage d’art hydraulique destiné à retenir l’eau, de façon temporaire ou permanente, à des fins diverses, pouvant parfois être couplées (irrigation, approvisionnement en eau potable, régulation du débit des rivières à l’étiage ou en crue, activités récréatives…).
Bassin versant : Zone recevant toutes les eaux circulant vers un même cours d’eau. Autrement dit, toute goutte d’eau tombant sur cette zone cheminera vers un seul et même cours d’eau.
Battance : Caractère d’un sol tendant à se désagréger sous l’action des gouttes de pluie et à former une croûte en surface s’opposant à l’infiltration.
Berge : Talus bordant un cours d’eau. Il peut d’agir d’une pente naturelle, aménagée ou entièrement artificielle en contact avec l’eau.
C
CCI : Chambre de Commerce et d’Industrie.
CGCT : Code Général des Collectivités Territoriales.
Champ (ou zone) d’expansion de crue : Zone inondable encore peu urbanisée et présentant peu d’enjeux. Ces zones peuvent ainsi stocker de l’eau et/ou ralentir l’écoulement en crue, en limitant les conséquences négatives.
CIZI : Cartographie Informative des Zones Inondables.
CMA : Chambre des Métiers et de l’Artisanat.
Cours d’eau : Écoulement d’eaux courantes dans un lit naturel à l’origine, alimenté par une source et présentant un débit suffisant la majeure partie de l’année (article L.215-7-1 du Code de l’Environnement).
Crue : Augmentation du niveau d’eau d’un cours d’eau (également valable pour un lac ou une nappe), sans que cela n’engendre nécessairement une inondation.
Crue centennale (ou crue « de période de retour 100 ans ») : Crue ayant chaque année 1 probabilité sur 100 de se produire. Attention : une crue centennale se produit en moyenne tous les cent ans, mais il peut y avoir plusieurs crues centennales (ou supérieures) dans un même siècle ou à l’inverse ne pas en avoir pendant plus d’un siècle.
Cycle (naturel) de l’eau : Ensemble des transferts d’eau (sous forme liquide, solide ou gazeuse) entre les différents réservoirs d’eau (atmosphère, lacs, rivières, nappes, mer…).
D
DDT : Direction Départementale des Territoires.
Débit : Volume transitant dans un cours d’eau (ou un canal, un fossé, etc.) en un temps donné.
Décrue : Baisse du niveau d’un cours d’eau qui était en crue.
Diagnostic de vulnérabilité : Analyse des points de fragilité (d’un bassin versant, d’un quartier, d’un bâtiment ou d’un équipement) au regard des caractéristiques des éléments étudiés (inondabilité, sensibilité à l’eau, etc.) et des inondations (hauteur d’eau, vitesse d’écoulement, etc.). Ces diagnostics sont la base nécessaire pour définir et prioriser les actions de réduction des risques à différentes échelles géographiques.
DICRIM : Document d’Information Communal sur les Risques Majeurs. Outil d’information préventive réalisé par le Maire, il a pour objectif d’informer les citoyen de sa commune des risques majeurs (naturels ou technologiques) existants et des mesures de prévention , de protection et de sauvegarde mises en œuvre face à ce risques sur la commune.
Digue : Construction destinée à faire obstacle aux eaux, notamment pour protéger des zones urbanisées des inondations par débordement des cours d’eau, jusqu’à un certain niveau de crue. Dans ce cas, un arrêté préfectoral de classement du système d’endiguement (une ou plusieurs digues et organes annexes) est impératif.
Directive Inondation : La directive 2007/60/CE du 23 octobre 2007 dite « Directive Inondation » vise à réduire les conséquences négatives liées aux inondations en fixant un cadre et une méthode pour l’élaboration et la mise en œuvre des politiques publiques de gestion des risques d’inondation.
E
Écosystèmes aquatiques : Ensemble d’êtres vivants (animaux comme végétaux) liés aux milieux aquatiques (rivières, mares, zones humides, lacs…) durant tout ou partie de leur vie.
Embâcle : Amoncellement faisant obstacle à l’écoulement de l’eau, généralement formé par un ou des arbres et/ou l’accumulation de débris végétaux et/ou l’accumulation de déchets anthropiques.
Enjeux : Dans le domaine des risques, désigne l’ensemble des êtres vivants, biens, activités, etc. présentant une vulnérabilité potentielle vis-à-vis de l’aléa considéré.
EPCI (-FP) : Etablissement Public de Coopération Intercommunale (à Fiscalité Propre). Les EPCI-FP correspondent aux Communautés de Communes, Communautés d’Agglomérations et aux Métropoles. Ces organismes jouent un rôle important dans la prévention des inondations. Pour plus d’informations, rendez-vous sur la page Les acteurs de la prévention.
État des risques (ou IAL – Information Acquéreurs et Locataires) : Document obligatoire qui informe le futur acquéreur ou locataire d’un logement des risques naturels et technologiques auxquels il est exposé.
Étiage : Niveau moyen le plus bas d’un cours d’eau.
F
Fleuve : Cours d’eau, généralement important par sa taille, sa largeur et son débit, se jetant dans une mer ou un océan.
Fossé : Structure linéaire initialement creusée par l’Homme, pour collecter, faire circuler ou infiltrer des eaux de ruissellement.
FPRNM : Fonds de Prévention des Risques Naturels Majeurs (également appelé Fonds Barnier). Ce fonds permet de soutenir des mesures de prévention ou de protection des personnes et des biens exposés aux risques naturels majeurs. Il peut être mobilisé par les collectivités territoriales, les petites entreprises, les particuliers, les établissements publics fonciers et les services de l’Etat, afin de garantir la préservation des vies humaines et de mettre en place des démarches de prévention. Dans ce cadre, les opérations inscrites dans un Programme d’Actions de Prévention des Inondations (PAPI) sont éligibles à un financement du fonds Barnier, sous réserve de répondre aux critères d’éligibilité. Pour en savoir plus, consultez le guide relatif à la mobilisation du fonds de prévention des risques naturels majeurs.
G
GEMAPI : Gestions des Milieux Aquatiques et Prévention des Inondations. La loi MAPTAM du 27 janvier 2014 a instauré la compétence dite « GEMAPI ». Cette compétence est obligatoire, confiée à partir du 1er janvier 2018 aux Établissements Publics de Coopération Intercommunale à Fiscalité Propre (EPCI-FP). Toutefois, elle peut être transférée, en tout ou partie, à un syndicat mixte. Les 4 items de la compétence sont :
l’aménagement d’un bassin ou d’une fraction de bassin hydrographique ;
l’entretien et l’aménagement d’un cours d’eau, lac ou plan d’eau y compris les accès y menant ;
la défense contre les inondations et contre la mer ;
la protection et restauration des sites et écosystèmes aquatiques des zones humides ainsi que des formations boisées riveraines.
I
IAL : Information des Acquéreurs et des Locataires. La loi du 30 juillet 2003 relative à la prévention des risques technologiques et naturels et à la réparation des dommages a créé une obligation d’information de l’acheteur ou du locataire de tout bien immobilier situé en zone de sismicité et/ou dans une zone couverte par une plant de prévention des risques prescrit ou approuvé. À cet effet, le vendeur ou le bailleur établit :
un état des risques naturels et technologiques à partir des informations mises à disposition par le préfet ;
une déclaration sur les sinistres ayant fait l’objet d’une indemnisation consécutive à une catastrophe reconnue comme telle.
Imperméabilisation des sols : Forte limitation voire suppression de la capacité d’infiltration des eaux dans le sol, causée par la mise en place de revêtements non perméables ou par le tassement des sols.
Inondation : Submersion d’une zone habituellement hors d’eau.
J
JORF : Journal Officiel de la République Française. Le JORF est le quotidien officiel de la France. Il consigne toutes les ordonnances, lois, textes réglementaires, déclarations officielles et publications légales.
L
Lit(d’un cours d’eau) : Par défaut, désigne le lit « mineur », c’est-à-dire l’espace dans lequel s’écoule un cours d’eau la majeure partie du temps. Le lit « majeur » désigne quant à lui l’espace dans lequel le cours d’eau peut s’étaler en cas de crue (équivaut à la « zone inondable »).
M
Merlon : Levée de terre, dont l’objectif dans le cas présent est d’éviter l’inondation de certaines zones pour les crues faibles à modérées. Bien qu’ils soient très présents sur notre territoire, les merlons construits en bordure des cours d’eau ne disposent pas d’autorisation, en raison de leur manque de fiabilité (voire des sur-risques qu’ils pourraient engendrer) en cas de forte crue et de leurs impacts négatifs sur le bon fonctionnement des milieux et écosystèmes aquatiques.
Milieux aquatiques : Espaces, généralement naturels, caractérisés par la présence permanente ou temporaire d’eau et dont le fonctionnement est conditionné par cette présence (rivière, mares, zones humides, lac, nappe souterraine, etc.)
N
Nappe / Nappe phréatique : Nappe d’eau souterraine contenue dans des roches poreuses ou dans des cavités. Elle est dite « phréatique » lorsqu’elle est peu profonde.
O
Ouvrage de protection(contre les inondations) : Ouvrages ayant pour effet de réduire, pour les zones qu’ils protègent, l’aléa hydraulique en termes de fréquence, de durée, de niveau d’eau atteint, de vitesse d’écoulement ou encore de temps d’arrivée de l’inondation. ces ouvrages peuvent être :
des digues (regroupées uniquement entre elles ou en complément d’autres ouvrages ou d’éléments naturels en systèmes de protection) ;
des barrages (écrêteurs de crue) ;
des canaux de dérivation ;
des ouvrages de ralentissement dynamique.
P
Période de retour : Durée moyenne au bout de laquelle un événement de même intensité se produit à nouveau, en considérant une longue période. Concrètement, une crue « décennale » (de période de retour 10 ans) se produira en moyenne une fois tous les 10 ans. Ainsi, à l’échelle d’un siècle (100 ans, soit 10 fois 10 ans), il y aura environ 10 crues d’intensité supérieure ou égale à une crue décennale. En revanche, la répartition de ces crues n’est forcément homogène : il peut y avoir plusieurs crues décennales dans la même décennie voire la même année et ne plus y en avoir pendant plusieurs décennies.
PFMS : Plan Familial de Mise en Sûreté. Outil simple et pédagogique à destination des citoyens, il est produit et mis à disposition par le Ministère de l’Intérieur. Il vise à :
Informer et sensibiliser les citoyens sur les risques pouvant exister ;
Autonomiser les citoyens sur leur gestion de crise au niveau familial.
PGRI : Plan de Gestion des Risques d’Inondation. Il vise à prévenir et gérer les risques d’inondation en définissant les priorités stratégique à l’échelle de grands bassins hydrographiques.
PHEC : Plus Hautes Eaux Connues. Les cotes (altitudes) des PHEC sont celles qu’atteindrait l’eau pour une crue exceptionnelle. Elles ont été déterminées pendant l’élaboration des Plans de Prévention des Risques (PPR) ou par d’autres études hors PPR comme les Cartes Informatives des Zones Inondables (CIZI).
POMSE : Plan d’Organisation de Mise en Sûreté. Destiné aux entreprises et aux établissements recevant du public, le POMSE a pour objectif de faciliter la mise en place d’une procédure interne, propre à l’établissement, pour garantir la mise en sécurité du public et des salariés en cas d’événement majeur.
PPMS : Plan Particulier de Mise en Sûreté. Plan de sécurité civile mis en place dans les écoles et établissements scolaires depuis 2002. Son objectif est de préparer les équipes enseignantes, le personnel et les élèves à une catastrophe (incendie, inondation, accident chimique, attentat). Le plan est conçu sous la direction des directeurs d’écoles ou chefs d’établissements.
PPRi : Plan de Prévention des Risques d’inondation.
Prévention : Ensemble de mesures destinées à éviter un événement que l’on peut prévoir et dont on pense qu’il entraînerait un dommage pour les êtres vivants, les biens ou les activités. Dans le cas présent, la prévention porte sur les risques liés aux inondations, et non seulement sur les inondations elles-mêmes. Cela implique ainsi de travailler sur l’adaptation des enjeux exposés, et non seulement sur des ouvrages et aménagements de protection.
Protection : Dans le domaine des risques, les mesures de protection (aménagements, ouvrages) sont un type particulier de mesures de prévention, dont le but est d’éviter autant que possible qu’un enjeu soit exposé à une inondation.
R
Remblai : Terrassement visant à surélever un terrain, par exemple pour combler des parties plus basses ou pour servir de support à des axes de transport. Ces aménagements peuvent être problématiques à plusieurs titres : déplacement voire aggravation des risques liés aux inondations, dégradation du fonctionnement des milieux aquatiques en supprimant des zones de débordement des cours d’eau, etc.
Repère de crue : Les repères de crue sont les témoins historiques des grandes inondations passées. Ils matérialisent le souvenir de ces événements, que le temps ou le traumatisme peuvent parfois biaiser, en indiquant le niveau maximum atteint par l’inondation en un point et à une date donnés. Ils rappellent ainsi les conséquences de la survenue d’une crue équivalente et permettent d’imaginer les conséquences au niveau local d’une telle hauteur d’eau. On les trouve sous diverses formes en fonction de l’époque (peints ou gravés dans la pierre, plaques métalliques ou macarons scellé dans les murs, carreaux en émail, etc. Pour plus d’information, rendez-vous sur la plateforme collaborative de référence pour le recensement des repères de crues en France.
Réseau hydrographique : Ensemble des milieux aquatiques présents sur un territoire donné (bien que le terme s’emploie généralement pour parler spécifiquement des cours d’eau et fossés).
Résilience : L’UNISDR (United Nations International Strategy for Disaster Reduction) définit la résilience comme « la capacité d’un système, une communauté ou une société exposée aux risques, de résister, d’absorber, d’accueillir et de corriger les effets d’un danger […], notamment par la prévention et la restauration de ses structures essentielles et de ses fonctions de base. » Plus simplement, la résilience est la capacité d’un système à revenir à son état initial après avoir été perturbé.
Risque : Danger éventuel, lié à un phénomène (« aléa ») plus ou moins prévisible et inhérent à un « enjeu » (personnes, bâtis, équipements, activités, etc.). Par exemple, le « risque inondation » ou « risques liés aux inondations » regroupe un ensemble de conséquences négatives potentielles (noyade, blessures, endommagement des bâtis, pollution, etc.) lié à la présence d’enjeux en zone inondable.
Rivière : Cours d’eau moyennement abondant.
Ruisseau : Cours d’eau faiblement abondant.
Ruissellement : Écoulement à la surface du sol des eaux de pluie ou de celles de la fonte des neiges.
S
SCHAPI : Service Central d’Hydrométéorologie et d’Appui à la Prévision des Inondations.
Sécheresse : Se dit d’une période ou d’un état des milieux physiques caractérisés par un manque d’eau. En hydrologie, il existe 3 types principaux de sécheresse :
Météorologique : absence de pluie sur une longue période ;
Hydrologique : déficit de débit des cours d’eau ou de remplissage des nappes et des réservoirs artificiels ;
Pédologique : taux d’humidité des sols très faible.
SLGRI : Stratégie Locale de Gestion des Risques d’Inondation. Il s’agit de l’outil de déclinaison du plan de gestion des risques inondation (PGRI) sur le territoire à risque d’inondation (TRI). Elle fixe des objectifs de réduction des conséquences dommageables des inondations.
SNGRI : Stratégie Nationale de Gestion des Risques d’Inondation.
SPC (GTL) : Service de Prévision des Crues (Garonne-Tarn-Lot).
Surveillance : Dans le domaine des risques naturels, la surveillance recouvre notamment les dispositifs destinés à connaître et prédire les aléas et déclencher les alertes.
T
Temps de montée : Temps entre le débit du cours d’eau avant la crue (débit de base) et le débit de pointe (valeur maximale du débit).
TRI : Territoire à Risques Importants d’Inondation. Au sens de la Directive Inondation, il s’agit d’un territoire où les enjeux potentiellement exposés sont les plus importants au regard de l’échelle nationale ou du district hydrographique. Cela y justifie une action volontariste et à court terme de la part des services de l’État et des parties prenantes concernées pour aboutir à la mise en place obligatoire de stratégies locales de gestion des risques d’inondation. Il s’agit donc à la fois d’agir là où les enjeux sont les plus menacés, mais également d’agir là où il y a le plus à gagner en matière de réduction des dommages. Cette sélection ne signifie nullement qu’en dehors des TRI, les risques d’inondation n’existent pas, ou qu’ils peuvent être négligés.
V
Vigilance : Dans le domaine des risques, avertissement indiquant la probabilité qu’un phénomène météorologique dangereux se produise dans les 24h à venir.
Vulnérable : Se dit des êtres vivants, biens et activités qui sont plus exposés aux blessures et endommagements.
Z
Zone humide : Terrain, exploité ou non, habituellement inondé ou gorgé d’eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire, ou dont la végétation, quand elle existe, y est dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l’année (article L.211-1 du Code de l’Environnement).