La consultation citoyenne pour réduire les risques liés aux inondations dans l’agglomération toulousaine est ouverte ! Rendez-vous dès maintenant sur Je Participe en cliquant ici !
1 semaine pour déconstruire 5 idées reçues sur les inondations !
Modifié le :
À l’approche de la Journée Nationale de la Résilience face aux risques naturels et technologiques, le 13 octobre, les intercommunalités de l’agglomération toulousaine vous dévoilent 5 idées reçues sur le premier risque naturel du territoire : le risque inondation !
Parce que la connaissance collective est notre premier rempart face aux risques, évitons certains raccourcis.
Campagne de communication relayée du 9 au 15 octobre 2023 sur Facebook et Instagram.
#Tousrésilientsfaceauxrisques – #IdéesreçuesInondations
Idée reçue n°1 : Les grandes inondations dans l’agglomération toulousaine, c’est du passé !
Faux !
Notre agglomération a eu la chance de ne pas connaître de grande inondation lors de ces dernières décennies. Mais des inondations majeures sont susceptibles de se produire à nouveau, sur un territoire beaucoup plus urbanisé.
Illustration : Le quartier de Saint-Cyprien (Toulouse) dévasté après la crue historique de la Garonne du 23 juin 1875 – © Archives Municipales, Mairie de Toulouse
Le risque reste bien présent sur notre territoire. En cas de crue exceptionnelle de la Garonne et de ses affluents, près de 50 000 logements et 12 000 entreprises seraient impactés.
Ce type de crue s’est déjà produit par le passé et se produira à nouveau à l’avenir. La différence est qu’il y a aujourd’hui beaucoup plus de logements et d’entreprises en zone inondable qu’à l’époque des dernières crues majeures.
Chacun peut agir pour se protéger et contribuer à réduire la vulnérabilité de notre territoire.
Vérifiez dès maintenant si vous habitez en zone inondable en consultant la carte interactive et découvrez tous nos conseils pour vous protéger dans notre rubrique Se préparer.
Nota : à ce jour, seules les zones inondables par débordement de cours d’eau sont indiquées sur la carte. Les zones inondables par ruissellement seront ajoutées début 2024.
Et pour aller plus loin, retrouvez sur ce site :
- Des informations sur l’historique des inondations et les chiffres-clés dans le menu « Comprendre » ;
- Des informations sur les actions engagées par les pouvoirs publics dans le menu « Le PAPI ».
Idée reçue n°2 : Les inondations, c’est uniquement à proximité des rivières !
Faux !
En cas de fortes précipitations, des inondations peuvent apparaître de façon soudaine, dans des lieux parfois éloignés des cours d’eau. Ce sont les inondations par « ruissellement ». La priorité dans ce cas est de se mettre à l’abri au plus vite.
Illustration : Le quartier Lapujade à Toulouse, inondé suite aux fortes pluies le 11 juin 2023 – © Actu Toulouse
Lors des épisodes de fortes pluies, une partie de l’eau ne peut pas être absorbée par le sol. Elle s’écoule alors en surface, c’est le phénomène de « ruissellement ».
En milieu urbain, l’imperméabilisation des sols entraîne une apparition rapide de ce phénomène. Les systèmes de gestion des eaux pluviales (fossés, tuyaux, bassins de rétention…) permettent de limiter les ruissellements, mais ils ne suffisent pas toujours à capter tout le volume d’eau lorsque les pluies sont trop intenses.
En résultent des inondations soudaines, et ce même dans des lieux éloignés des cours d’eau. Découvrez comment vous mettre en sécurité si vous êtes confrontés à ce phénomène en consultant la page Quand le ciel nous tombe sur la tête.
Nota : des cartes des zones inondables par ruissellement seront partagées sur ce site au plus tard début 2024. Elles vous permettront ainsi d’engager des démarches de réduction de la vulnérabilité sur le long-terme, en vous suivant nos conseils sur la page Quand tout est calme.
Idée reçue n°3 : Avec les sécheresses à répétition, fini les inondations !
Faux !
Les épisodes de fortes pluies pourraient devenir plus intenses sous l’effet du changement climatique. Or, en cas de forte pluie :
- Les sols durcis par la sécheresse peuvent favoriser l’apparition d’inondations rapides,
- Les sols imperméables conduisent à des inondations rapides.
Illustration : Un quartier de Pompertuzat inondé suite aux forts orages du 5 juin 2023 – © Communauté d’Agglomération du SICOVAL
Sous l’effet du changement climatique, les épisodes de sécheresse, synonymes d’un manque d’eau sur le territoire, vont devenir plus fréquents, plus longs et plus intenses. Les nombreux épisodes récents ont montré à quel point ce phénomène était d’actualité.
L’autre effet attendu du changement climatique est l’intensification des pluies extrêmes. Dans quelle proportion ? Difficile à dire. Est-ce que cela conduira à générer des inondations plus fréquentes et plus intenses si les sols sont plus secs ? Ça dépend.
En bref, il n’y a pas de réponse simple et unique pour savoir comment vont évoluer les inondations sous l’effet du changement climatique. Néanmoins, sous-estimer la possibilité de rencontrer des inondations suite à une période de sécheresse, c’est se mettre en danger :
- Des inondations peuvent apparaître peu de temps après un épisode de sécheresse, pour peu que les précipitations soient assez fortes et assez longues. Ou dans le cas où plusieurs épisodes de pluie successifs ont saturé les couches superficielles du sol en eau ;
- Des sols très secs peuvent favoriser l’apparition d’inondations rapides par ruissellement et par débordement des petits cours d’eau en cas de pluie intense ;
- Les sols imperméables conduisent à des inondations par ruissellement et débordement des petits cours d’eau en cas de fortes pluies. Les inondations ayant suivi dans plusieurs communes suite aux orages cette année en juin en sont un bon exemple, alors même que l’intensité des pluies n’a pas été exceptionnelle.
Pour en savoir plus sur les conséquences du changement climatiques, consultez la page dédiée. Et découvrez les bons comportements à adopter dans la rubrique Se préparer.
Idée reçue n°4 : Je n’habite pas en zone inondable, les inondations, ça ne me concerne pas !
Faux !
Votre lieu de travail, vos trajets quotidiens ou encore l’école de vos enfants peuvent aussi être impactés. Les inondations peuvent également engendrer des coupures des réseaux d’électricité, de gaz et d’eau au-delà des zones inondables.
Illustration : Une voiture prise au piège par les eaux, lors des inondations par ruissellement de juin 2014 à Colomiers – © SDIS 31
Tout le monde peut se retrouver confronté un jour ou l’autre à une inondation. Les cas de personnes piégées par les eaux lors de leurs trajets en voiture, alors qu’elles n’habitaient pas ou ne travaillaient pas en zone inondable, sont nombreux.
Découvrez les bons comportements à adopter si vous êtes face à une inondation sur la page Quand le ciel nous tombe sur la tête. Et identifiez si vos points d’intérêts sont en zone inondable sur la carte interactive.
Nota : à ce jour, seules les zones inondables par débordement de cours d’eau sont indiquées sur la carte. Les zones inondables par ruissellement seront ajoutées début 2024.
Idée reçue n°5 : Les inondations, c’est comme les vendredis 13, toujours un malheur !
Pas forcément !
Les inondations contribuent au fonctionnement naturel des cours d’eau et des zones humides.
- Elles créent les conditions propices à la vie de nombreuses espèces animales et végétales ;
- Elles apportent de l’eau dans les nappes phréatiques ;
- Elles enrichissent les sols avec les limons et nutriments transportés par les rivières.
Et dans les zones urbanisées, il est possible de réduire les risques en adaptant les bâtiments et en adoptant les bons comportements.
Illustration : Étangs du confluent, Réserve Naturelle Régionale confluence Garonne-Ariège – © Association Nature en Occitanie
On l’oublie trop souvent, les inondations, ce sont aussi des bénéfices apportés aux êtres vivants. Il n’est donc pas question de les supprimer, mais de s’y adapter, pour réduire les risques dans les zones urbanisées et préserver les zones inondables non urbanisées.
C’est tout l’enjeu de la démarche de prévention engagée dans l’agglomération toulousaine. Plus d’informations dans le menu « Le PAPI« .
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